Mon avis sur… We Never Learn T.1 et 2 de Taishi Tsutsui

We Never Learn

We Never Learn est une série qui me faisait de l’œil depuis quelques temps, et c’est lors de mon dernier passage en librairie que j’ai vu qu’il leur restait un exemplaire du pack découverte des deux premiers tomes que j’ai décidé de me lancer, ne réussissant toujours pas à résister aux bonnes affaires ! Ce manga est un shonen de Taishi Tsutsui, mangaka que je ne connaissais pas, et publié depuis 2017 avec déjà 11 tomes disponibles au Japon pour 5 en France à l’heure actuelle. Il appartient au genre du Harem, un style de manga que je n’avais encore jamais lu dans lequel le personnage principal se retrouve à devoir cohabiter avec un grand nombre de personnages du sexe opposé. J’ai cru comprendre que le genre plaisait car il représente une situation de fantasme adolescent (et pas que adolescent), avec souvent une bonne dose d’ecchi. Mais j’ai l’impression que cette série est considérée comme relativement soft pour le genre. De ce fait, ma curiosité envers les différents genres de manga, les retours que j’ai lu sur cette série et le fait qu’on ait droit à une promo de la part de l’éditeur Kazé m’ont convaincu de me lancer. Voyons donc de quoi il est question.

Nariyuki est un élève de terminale aussi brillant que pauvre qui rêve d’obtenir une bourse pour poursuivre ses études dans l’université de son choix. La chance lui sourit lorsque le proviseur propose de la lui accorder… mais à une condition ! Devenir le tuteur des deux génies du lycée, Rizu et Fumino. La tâche aurait dû être des plus faciles, mais les belles demoiselles lui réservent une surprise de taille !

Le résumé explique de façon simple et concise le postulat de base du manga, même s’il faut y ajouter un autre personnage féminin dont Nariyuki devient le tuteur en plus de Rizu et Fumino : Uruka Takemoto, une élève brillante en sport (particulièrement en natation) mais plutôt mauvaise dans les autres matières. Et d’emblée, il est important de parler de ces personnages car elles sont au cœur du récit. En effet, on se retrouve dans une histoire à la structure plutôt simple, avec un enchaînement de scènes très quotidiennes dans le cadre lycéen, avec pour fil rouge les leçons que Nariyuki prodigue aux filles afin qu’elles améliorent leurs résultats dans les disciplines où elles ont des carences.

De ce fait, l’intérêt du manga vient plus de l’évolution des rapports entre les différents personnages, et en particulier de ces filles qui gravitent autour de notre protagoniste. Car si Nariyuki est le personnage principal, j’ai quand même tendance à le trouver assez fade en comparaison au trio de lycéennes. Il est caractérisé cependant par plusieurs éléments distinctifs : c’est un élève très travailleur ce qui l’a permit de devenir brillant, bien qu’il ne dispose d’aucun talent particulier (contrairement aux filles qui brillent chacune naturellement dans un domaine), et il redouble d’efforts afin d’avoir une bourse d’études car ce sera pour lui le seul moyen d’accéder à l’Université compte tenu de la pauvreté de sa famille (son père est mort, et il est l’aîné d’une grande fratrie). Dit comme ça, il semble potentiellement très intéressant, et il l’est en soi. Mais comme je l’ai dit, c’est réellement le trio féminin qui gravite autour de lui qui a le plus de relief.

We Never Learn
De gauche à droite : Fumino, Rizo et Uruka.

Nous avons tout d’abord Rizu Ogata, génie des sciences qui souhaite étudier la psychologie mais qui est dramatiquement mauvaise pour tout ce qui est littéraire. Elle se caractérise par un tempérament plutôt froid, et physiquement, elle est très petite mais avec une grosse poitrine (oui, le physique est un élément très mis en avant, d’où le fait que j’en parle pour chacune).
Ensuite, Fumino Furuhashi est au contraire brillante pour tout ce qui est littéraire, mais très mauvaise dans les matières scientifiques, alors que c’est ces dernières qu’elle souhaite étudier à l’université. Elle est très grande et mince, a une petite poitrine et la peau pâle et douce.
Enfin, Uruka Takemoto est comme je l’ai dit excellente dans les disciplines sportives, en particulier la natation, mais est assez mauvaise pour tout le reste. Elle est toujours enjouée, très motivée pour apprendre car elle est amoureuse depuis le collège de Nariyuki. Elle a le teint très bronzé, est plus musclée que les autres filles et est considérée comme un garçon manqué, mais ça ne se sent pas du tout dans les illustrations selon moi. Personnellement, elle est pour le moment mon personnage préféré, car j’aime beaucoup son tempérament et sa façon de tout le temps réfléchir aux réactions de Nariyuki du fait qu’elle soit amoureuse de lui a quelque chose de touchant et drôle à la fois.

Le fait de mettre en scène un trio si différent de personnages féminins (qui est complété par des personnages secondaires qui vont et viennent, toujours de sexe féminin pour le moment) est je suppose quelque chose de récurrent dans le genre, car cela permet au lecteur (car le public visé est plutôt masculin) d’avoir sa petite préférée dans le lot. De plus, cela permet une belle richesse dans les interactions avec Nariyuki, puisque les situations cocasses vont s’enchaîner à un rythme effréné, notre héros semblant débordé par les demandes de ses camarades. Et on peut s’en douter, de ces échanges vont naitre bon nombre de quiproquos mais également de situations embarrassantes ou chargées en tension sexuelle (voire les trois à la fois). De ce point de vue, j’avoue être beaucoup amusé par la façon dont Nariyuki essaie de toujours éviter de se mettre en position qui pourrait laisser à penser qu’il est pervers.

Tous ces éléments contribuent à donner à la série une ambiance vraiment très agréable, légère tout en évoquant malgré tout avec une certaine intelligence la vie lycéenne. C’est d’ailleurs sur ce point que j’en attendais beaucoup car, pour une raison que je ne m’explique pas, j’adore les histoires se déroulant dans des cadres lycéens. J’aime beaucoup les teen movies, les séries ados et ce genre de chose. Et concernant We Never Learn, je trouve que la vision adolescente des relations, de l’école et de tout ce qui fait la vie lycéenne est très bien retranscrite. Malgré le caractère assez outrancier des situations, je trouve qu’il y a une vraie authenticité dans la façon dont les sentiments des personnages sont traités, en particulier concernant Uruka (c’est sans doute pour ça qu’elle est mon personnage préféré). Les complexes adolescents, la façon de penser ou de se comporter vis-à-vis des autres, tous ces éléments sont vraiment très bien traités et m’ont permit de totalement me projeter dans ces personnages, quand bien même cela fait 14 ans que j’en ai terminé avec le lycée. De ce fait, je pense que, comme beaucoup de shonen, ce manga peut parler à un public plus âgé également. Mais aussi à un public féminin, car malgré le côté ecchi et l’insistance sur l’anatomie des filles, je pense que les lectrices peuvent aussi se projeter dans les différents personnages et y trouver leur compte (et puis je pense de toute façon qu’il n’y a pas d’histoire « pour mecs » ou « pour filles », n’importe qui devrait pouvoir lire ce qu’il/elle veut).

Pour finir, un petit mot sur l’esthétique du titre, qui m’a beaucoup plu. Certes, le mangaka n’a pas un style des plus originaux et personnels, mais il reste vraiment très beau, avec un trait très dynamique qui met bien en valeur le travail sur le rythme de l’écriture. Et surtout, le travail de character design est vraiment d’excellente facture : aucun personnage ne se ressemble, chacun et surtout chacune a un look qui lui est propre, et ils sont tous réussis. De ce fait, cela renforce l’empathie qu’elles dégagent et la proximité que l’on noue avec. Un excellent travail donc, mis en valeur par une édition classique mais efficace de la part de Kazé.

En résumé, ces deux premiers tomes de We Never Learn ont parfaitement rempli leur objectif d’introduction de l’intrigue et des personnages. Ils me sont déjà très familiers alors que je n’en suis qu’au début de la série. De ce fait, Kazé a bien réussi son coup avec ce pack découverte puisque je pense rapidement me mettre à jour dans ce manga que je trouve très attachant, autant du fait de son esthétique, de son ambiance que de ses personnages très attachants. Ainsi, c’est une fois de plus une bonne pioche pour moi et je vous encourage à sauter le pas si ce n’est pas déjà fait !

8 commentaires

  1. Malgré cet avis positif ça me confirme le fait que je ne le lirais probablement jamais lol déjà faut savoir que je suis pas une grosse fan de harem même si j’en ai aimé certains dont le dernier en date que j’ai lu il y a quelques années déjà à savoir Nisekoi j’en parle parce qu’il me semble que Taishi Tsustui est un ancien assistant de l’auteur de Nisekoi mais en plus même pour ce manga il y a des éléments qui m’ont agacé lol
    Donc déjà je n’apprécie pas beaucoup les codes propre au harem en générale comme tu as pu le constater on a un héros lambda avec peu de relief c’est surtout fait exprès pour mettre en avant les protagonistes féminins qui l’accompagne bon et apparemment ici on échappe pas à la règle. Après peu importe l’univers ici on reste dans le cadre scolaire mais c’est très souvent ce même schéma qui en découle sans compter que comme par hasard quasiment toutes les filles qui côtoie le héros soit en sont amoureuse soit en tombe amoureuse lol bref on peut dire que globalement c’est un genre qui ne me correspond pas lol mais je suis d’accord quand tu dis que c’est pas parce que le public visé sont des garçons que les filles ne peuvent pas apprécié de toute façon je trouve de plus en plus les classifications désuet, et même si je n’apprécie pas les harem je pense que certaines lectrices peuvent s’y retrouver.

    Aimé par 1 personne

  2. Oui, d’ailleurs je pense que le fait que les personnages féminins soient plus intéressants que le personnage masculin principal peut aussi plaire aux filles.
    Et c’est vrai que je n’avais pas évoqué ce point, mais on sent déjà dans ces deux premiers tomes qu’elles risquent de toutes tomber amoureuses de lui.

    Après, ne connaissant pas du tout le genre du Harem, c’est quelque chose de très nouveau et frais pour moi, peut-être que si j’avais plus d’expérience dans le domaine ça me plairait moins.
    Mais dans tous les cas, j’aime beaucoup et je vais continuer, mais je comprends tout à fait que ça ne t’attire pas. Et ça me fait plaisir que malgré ça, tu aies pris le temps de me lire ! Merci beaucoup.

    J’aime

  3. Une bonne chronique pour un manga dont je n’ai pas accroché au tome 1 ^^’ Je n’étais peut-être pas dans l’état d’esprit pour, mais en tout cas je n’ai pas envie de réessayer. Les personnages ne m’ont pas intéressée, et le contexte non plus. Mais tant mieux si la série fonctionne 😀

    Aimé par 1 personne

    • Oui, ça reste une question de goûts personnels de toute façon. J’ai cru comprendre qu’un certain nombre de lecteurs et lectrices n’avaient pas accroché, ce qui a fait que j’appréhendais un peu la lecture, mais de mon côté, ça me plait vraiment !

      Aimé par 1 personne

Répondre à lire en bulles Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.