Cela faisait quelques temps que je voulais me relancer dans des animés, et ayant entendu beaucoup de bien d’Erased qui est par ailleurs disponible sur Netflix (je ne suis abonné à aucun autre service de streaming, mais j’ai vu que la série est également sur Wakanim et Crunchyroll), j’ai eu envie de me lancer, d’autant plus qu’il s’agit d’un animé court (seulement 12 épisodes) et que le pitch me plaisait. Il s’agit de l’adaptation du manga de Kei Sanbe, paru chez Ki-oon en 8 volumes, et qui sera en l’occurrence dispo en pack découverte en avril (proposant les tomes 1 et 2 au prix d’un seul), une bonne occasion de découvrir l’histoire d’origine si toutefois cet article attire votre attention. Mais de quoi parle donc Erased ?
Nous sommes en 2006. Satoru Fujinuma est un mangaka qui n’arrive pas à faire décoller sa carrière. Pour arrondir ses fins de mois, il travaille comme livreur de pizza. Réservé, Satoru ne s’ouvre pas au monde qui l’entoure. Pourtant, il a la capacité de revenir quelques minutes en arrière avant qu’un accident à sa proximité se produise. Un jour, en évitant un accident grâce à ce mystérieux don, Satoru se fait renverser par une voiture et séjourna à l’hôpital. Depuis ce jour, des souvenirs de son enfance traumatisante refont surface…
Les souvenirs traumatisants dont il est question dans le résumé sont en réalité liés à une série de meurtres d’enfants dont une de ses camarades en particulier. Mais plus que revivre des souvenirs traumatisants, Satoru va carrément revivre son enfance en ayant conscience du temps qui est passé. Ce retour dans le temps sera déclenché par la découverte de sa mère assassinée dans leur appartement (c’est l’élément déclencheur du récit dans le premier épisode, ce n’est donc pas un spoil, rassurez-vous). Il souhaitera dès cet instant essayer de modifier le cours des choses afin d’empêcher ces meurtres. Nous sommes donc dans une histoire proche du thriller, mais dont les personnages principaux sont des enfants durant la majeure partie du récit. Ainsi, l’ambiance joue de cet écart avec à la fois la tension avec l’épée de Damoclès que Satoru a toujours au-dessus de la tête, mais également une forme de beauté liée à l’enfance, bien aidée par le cadre hivernal enneigé dans lequel se déroule la partie de l’histoire dans le passé. De ce fait, les épisodes sont ponctués de beaux moments de poésie tels qu’une rencontre avec des renards ou encore la vision d’un magnifique arbre sous un ciel étoilé.
Ainsi, l’animé se focalise essentiellement sur la relation entre Satoru et sa camarade Hinazuki dont il souhaite empêcher le meurtre. Ceci sera l’occasion d’un rapprochement entre les deux enfants au fil des épisodes, Hinazuki étant une fille très solitaire à la vie extrêmement difficile (on apprend dans les premiers épisodes qu’elle est régulièrement battue par sa mère et qu’elles vivent dans une certaine pauvreté). Afin d’aider sa camarade, Satoru va donc se rapprocher d’elle comme je l’ai dit, mais également de ses autres amis, qui vont former une petite bande. L’un d’entre eux, Kenya, va même comprendre qu’il se trame quelque chose et va venir en aide à Satoru pour sauver Hinazuki (sans pour autant être conscient du fait que le jeune héros ait fait un bon dans le temps).
Plusieurs éléments rendent ce récit assez particulier. Tout d’abord, le fait que l’on suive un adulte dans son corps d’enfant est intéressant car il permet de mettre en avant la différence de point de vue qu’il peut y avoir entre ces deux phases de la vie. Le fait que Satoru soit le narrateur mais avec sa voix d’adulte est à cet égard très intéressant car il met bien en avant les réflexions qui traversent le personnage. Dans le même temps, j’ai beaucoup aimé la façon dont le comportement des enfants est mis en avant, notamment par le biais du personnage de Kenya qui se rend compte d’un changement dans le comportement de Satoru, mais également du fait que Hinazuki est battue par sa mère. Ce personnage est particulièrement réussi, et fait passer une idée que j’ai beaucoup aimé, à savoir que l’on pense souvent à tort que les enfants ne voient pas les choses à cause de leur point de vue d’enfant. Or, ils ont au contraire une vision très précise de certaines choses, comprenant les changements de comportements de leurs amis ou voyant les violences dont sont victimes certaines personnes. Ainsi, ce travail sur l’enfance et le point de vue qu’ils ont sur les différents événements de la vie est vraiment très réussi et m’a particulièrement plu.
De même, toute cette histoire développe un discours évident sur l’importance d’être entouré. Les meurtres ont pu survenir car les enfants victimes étaient dans une certaine solitude. Et Satoru prend conscience au fil du récit qu’il ne peut leur venir en aide seul, et qu’il a besoin de ses amis pour le soutenir (Kenya, mais pas seulement). De ce point de vue, le final du récit (que je ne dévoilerait pas) est particulièrement explicite à ce sujet, mettant bien en avant le fait que l’ouverture aux autres a permis d’avancer.
Mais au-delà de ces éléments, le récit se démarque comme je l’ai dit par une ambiance à la fois de vie quotidienne enfantine marquée par une tension et des enjeux dramatiques toujours présents. De ce fait, on alterne entre les moments de calme (notamment une fête d’anniversaire) faisant planter une ambiance douce et chaleureuse, à des instants d’inquiétude et de stress. Ceci venant comme je l’ai déjà dit de l’épée de Damoclès qui plane au-dessus des personnages et du mystère concernant l’identité du tueur et ses motivations. Mystère d’autant plus important que celui-ci sera levé très tardivement dans le récit. Et on ressent d’autant plus d’angoisse que les victimes, mais aussi les personnages qui recherchent ce tueur, sont des enfants, et donc ne sont pas en mesure de se défendre.
Et puisque j’en suis à parler du tueur, je vais revenir rapidement sur lui (sans rien révéler de son identité ou de ses motivations, ne vous en faites pas). J’avoue avoir très rapidement eu une idée de qui cela pouvait être, même si le récit met le doute au fil de son évolution. Cependant, je pense qu’on le grille assez facilement, mais que l’intérêt ne vient pas de la surprise, mais du moment où son identité est révélée ainsi que de ses motivations. Car le travail sur la psychologie du meurtrier est je trouve assez remarquable, tout comme la mise en scène l’entourant.
Concernant la mise en scène justement, comme je l’ai dit en début d’article, il s’agit d’une des grosses qualités de cet animé. En effet, l’esthétique est particulièrement agréable, aussi bien au niveau des personnages que des décors, et il serait compliqué de prendre en défaut le travail d’animation, de doublage ou de musique. C’est très soigné à tous les niveaux. De plus, l’ambiance est vraiment très bien retranscrite, contribuant à accentuer la dualité entre les moments agréables de vie quotidienne et les instants de tension. Personnellement, j’étais dedans du début à la fin et je n’ai constaté aucune baisse de rythme dans le récit.
En résumé, j’en attendais beaucoup d’Erased avec tous les avis positifs que j’en avais lu, mais également car son concept m’attirait beaucoup, et je n’ai pas été déçu. Si le récit n’est pas tout à fait ce que je m’imaginais au premier abord (d’autant plus qu’il réserve des surprises jusqu’à la fin), cela ne m’a pas empêché d’apprécier grandement cette série aux multiples qualités. L’écriture est de qualité tout comme l’esthétique globale. Tout le développement de l’intrigue est très intéressant, développant de belles idées ainsi que des personnages de qualité. J’ai également été assez ému à plusieurs reprises, notamment à la fin. De ce fait, tous les ingrédients sont réunis pour passer un excellent moment devant cet animé que je ne peux que vous recommander chaudement.
Bon je vais écrire ici au lieu de twitter parce que pour le coup j’ai plein de chose à dire lol déjà je suis très contente que l’anime t’ais plu il fait partie de mes préférés à l’heure actuelle, j’ai beaucoup hypé à sa sortie il y a 3 ans et je pense que c’est à juste titre j’ai d’ailleurs pendant la diffusion de l’anime à l’époque commencer à lire le manga qui était encore en cours de publication au Japon il me semble bref en gros j’avais du mal à attendre les épisodes au fil des semaines surtout que certains finissaient sur de sacré cliffhanger ( oui je sais j’ai des gros soucis d’impatience mais j’y travaille lol ). Bref pour le coup j’ai vu certains épisodes plusieurs fois et j’ai lu le manga 2 fois et il fait partie des titres que je me suis promis d’acheter ( ce que je ferais du coup le mois prochain merci Ki-oon et ses packs découvertes =D qui vont me ruiner mais c’est pas grave lol )
Au final les deux supports restent assez similaire mais tu te doutes que 9 tomes ça reste quand même difficile à caser en seulement 12 épisodes, la principale différence est sur la fin qui sont différentes et je trouve que notre meurtrier est plus développé dans le manga. Néanmoins l’anime m’a tout de même captivé au delà de la chasse au meurtrier de Satoru, il va grâce à ce voyage dans le temps et aussi grâce à Airi ( même si c’est moins explicite sur l’anime ) s’ouvrir aux autres c’est un des points centrale. C’est vrai que c’est un vrai thriller mais l’anime arrive à à la fois nous faire sourire et nous angoisser dans un même épisode, et puis comme toi j’ai beaucoup aimé les petits moments de poésies.
Il y a 3 choses essentielles que j’ai apprécié également c’est de une avoir le point de vue de Satoru en tant qu’adulte dans son corps d’enfant, de deux la mère de Satoru qui est pour moi l’un des personnages fort de la série elle m’a beaucoup ému et j’aime cette image qu’on donne du parent à travers l’oeuvre très souvent c’est baclé à ce niveau et de trois la psychologie du meurtrier que j’ai adoré autant oui on le déteste mais j’ai trouvé son développement hypra intéressant.
Ce qu’on a surtout reproché à l’anime c’est qu’on devine assez rapidement l’identité du tueur ce qui est un comble pour un thriller quand on y pense mais le scénario va au delà de ça je trouve et ça ne constitue pas pour moi en tout cas un mauvais point.
Bon sinon la fin peut sembler être un peu précipité mais globalement j’ai pas détesté c’est juste qu’elle est moins fourni que celle proposé sur le manga
J’ai sinon beaucoup apprécié l’animation, ça m’avait fait un peu peur vu le studio A-1 Pictures qui peut faire du très bon comme tu très mauvais, là clairement j’ai trouvé ça bien animé et même l’intégration de la CGI est plutôt bonne ( alors que j’en suis pas friande lol ). J’avais beaucoup aimé l’opening aussi voilà.
En gros pour moi ça reste un très bon anime que je surestime peut être un peu trop mais vu que ça a été le coup de coeur direct mais on peut pas dire que son scénario n’est pas captivant tout comme ses personnages que je trouve bien travaillé.
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Je vois qu’au final on est plutôt d’accord sur la plupart des points.
Mais ce que tu me dis sur le manga me donne envie de le lire, ça ne va pas ça, je m’étais promis de limiter les dépenses dans les mois à venir !
En tout cas, on est d’accord, il y a un super travail sur l’ambiance qui oscille entre les moments de vie quotidienne et de joie et les moments de tension. Ainsi que sur Satoru et le côté réflexion d’adulte au milieu des enfants. J’ai trouvé ça vraiment réussi.
Et effectivement, comme je l’ai dit, j’ai rapidement grillé l’identité du tueur, mais je n’ai pas trouvé ça problématique. Et même, comme c’est révélé tardivement, j’ai fini par me dire que je faisais peut-être fausse route.
En tout cas, ce que tu me dis me donne vachement envie de lire le manga !
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Oui effectivement et oui je plaide coupable mais j’avoue que Erased c’est un manga que je conseille assez souvent il est vraiment bon et il fait moins de 10 tomes ( c’est toujours un bon argument je trouve quand on est juste niveau budget lol )
Quand j’ai lu la plupart des avis après la fin de l’anime beaucoup avait trouvé l’identité du meurtrier donc je pense qu’il y avait de nombreux indices qui nous mettent sur la piste ( c’est pareil pour moi ) mais voilà comme toi ça n’a pas été un élément qui m’a perturbé comparé à d’autres je sais que c’est le point noir qui revient souvent sur l’anime
Ben j’espère que tu pourra tester le manga vu ton enthousiasme sur l’anime le manga ne pourra que te plaire en plus le nouveau manga de Kei Sanbe ( Echoes ) doit sortir au moi de mai, j’ai pas pour habitude d’acheter des mangas sans tester au préalable ( je préfère investir dans ce que j’apprécie lol ) mais là je vais surement l’acheter les yeux fermés surtout que le scénario a l’air d’être dans la même ambiance que Erased =D
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Ah ouais, j’ai vu passer Echoes et je me suis dit que ce serait achat direct sans même tilter que c’est du même auteur !
Je me lirai bien Erased version manga aussi, mais même si c’est une série courte, j’hésite à me lancer encore dans de nouvelles séries, surtout que je viens de commencer Fire Punch qui m’a totalement rincé, il faut que je le continue !
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Ben le pitch de base de Echoes est quand même accrocheur donc ça m’étonne pas mais ouais c’est bien du même auteur
Je comprends je suis moi même obligé de faire des choix en terme de nouvelle séries c’est pas facile lol
Fire punch je voulais le tester de base vu tous les avis positifs sur twitter que j’ai lu mais je suis plus si sûr de moi maintenant étant donné que j’ai en fait commencé Chainsaw man ( son nouveau manga ) avec lequel j’ai un peu de mal, il a un style vraiment particulier en terme d’écriture parce que niveau graphisme j’aime assez. Bref du coup je suis indécise
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Je vais poster mon avis sur les deux premiers tome demain matin si ça peut t’aider à te décider.
Ce qui est sur, c’est que c’est vraiment un manga très dur et très radical, et une lecture assez perturbante du coup. Même en connaissance de cause, j’ai été assez choqué^^
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Un excellent anime, j’ai adoré ! Je vais le commencer en manga le mois prochain 😁
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J’ai vu l’anime il y a quelques années et j’ai beaucoup aimé l’histoire! Une oeuvre marquante ^^
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