C’est ce premier mars que Kana a sorti les deux premiers tomes de la très attendue Star Edition de Slam Dunk, classique parmi les classiques dans le genre du manga sportif. Sortie tellement attendue que ma boutique de manga n’avait plus que le tome 2 en rayon quand j’y suis allé samedi. Mais fort heureusement, j’ai enfin pu mettre la main dessus, ce qui me permet de découvrir cette série incontournable de Takehiko Inoue.
Avant le traditionnel résumé, un petit mot sur l’édition dont Kana nous a gratifié, car elle a fait couler énormément d’encre sur twitter. En effet, bien que validée par l’auteur, de nombreux fans ont été horrifiés de voir que l’image d’illustration a été coupée au profit d’une tranche grise qui au final donnera une grande frise lorsque l’intégralité sera rangée en bibliothèque. De même, le fait que cette édition reste au format classique en a déçu plus d’un. Kana s’en est expliqué en disant qu’ils souhaitaient faire découvrir le manga à un maximum de gens pour un prix décent (chaque tome est proposé pour une dizaine d’euros). Et comme si ce n’était pas suffisant, depuis que le manga est sorti, de nombreuses critiques sont faites quand à l’épaisseur du papier, jugée trop faible.
Me concernant, je comprend chacune des critiques et ne viendrait pas remettre en cause leur légitimité. Mais n’ayant jamais lu le manga auparavant, je me satisfait de cette édition qui me permettra de découvrir à un prix avantageux la série. Ceci étant dit, place au résumé et à mon avis sur ce premier tome :
Au collège, Hanamichi Sakuragi s’est fait éconduire par 50 filles. Il est ensuite entré au lycée, mais il est resté sous le choc du refus de la 50e fille qui lui a répondu : « Je suis amoureuse d’Oda du club de basket. » C’est alors qu’il croise la belle Haruko Akagi qui lui demande directement : « Tu aimes le basket ? » Et son cœur explose ! C’est décidé : il doit faire partie de l’équipe de basket !
Ce résumé met déjà en avant le cadre dans lequel se déroule le manga et un des éléments qui m’a plu d’emblée : le héros Hanamichi Sakuragi n’aime pas le basket à l’origine, mais se force pour plaire à une fille. Une situation toute bête mais qui sonne très juste car je pense que la plupart des collégiens et lycéens ont déjà fait ce genre de chose pour plaire à une fille (ou inversement d’ailleurs). De plus, c’est un bon moyen de mettre en scène un personnage qui de prime abord ne connait rien à ce sport. En effet, Sakuragi décide de se lancer dans le basket pour plaire à Haruko Akagi, qui elle-même est secrètement amoureuse de Kaede Rukawa, un autre élève de seconde. De plus, le capitaine de l’équipe de basket du lycée n’est autre que Takenori Akagi, le grand frère de Haruko. Sakuragi se retrouve donc à devoir se faire accepter du frère pour pouvoir intégrer l’équipe et se rapprocher de la sœur. Ceci sans compter sur le fait que Rukawa intègre également l’équipe, lui qui est un véritable prodige du basket.
Un des éléments qui marque d’emblée dans ce premier tome est la façon dont l’auteur mélange les genres du manga sportif et du furyo (le manga centré sur des jeunes voyous). En effet, Sakuragi est un « yankee », c’est un dire un jeune délinquant, ce qui explique son caractère très impulsif et parfois assez agressif. C’est d’ailleurs un des ressorts comiques de ce premier tome : il essaie de se faire bien voir par Haruko qui n’aime pas la violence, mais a souvent du mal à s’empêcher de frapper les autres lorsqu’il se fait ridiculiser. Cet aspect du manga m’a pas mal rappelé Young GTO, ce qui n’est pas un mal.
Concernant le déroulement de ce premier tome, comme je l’ai dit, l’auteur a eu la bonne idée de se centrer sur un personnage qui ne connait rien au basket et qui va donc devoir apprendre depuis le début. Cela donne lieu à des séquences amusantes d’entrainement où la tolérance de Sakuragi à la frustration est mise à rude épreuve puisqu’il va devoir passer beaucoup de temps à s’entraîner à dribbler alors que la seule chose qu’il souhaite faire est un « Slam Dunk », pour impressionner Haruko. Leur relation est d’ailleurs déjà très intéressante, puisque le jeune héros ne se rend pas compte que c’est tous les efforts qu’il fait qui impressionnent la jeune fille, et pas le fait de faire des mouvements impressionnants.
C’est d’ailleurs une des qualités qu’on remarque d’emblée dans ce tome : les personnages sont particulièrement bien écrits et caractérisés. Ils ont tempérament bien à eux et attirent d’emblée ma sympathie. Aussi bien Sakuragi que Haruko, mais également le capitaine de l’équipe, ils ont tous droit à un très beau travail d’écriture soutenu par un design de grande qualité. Car Inoue connait son travail et dessine impeccablement. On reconnait chaque personnage au premier coup d’œil par des éléments physiques distinctifs, et les différents looks (que ce soit les coupes de cheveux et autres) font mouche. La manager de l’équipe, Ayako, est également un personnage très sympa, parfaitement dessinée également et débordant d’énergie. J’apprécie chacune de ses apparitions.
En dehors de ce travail de qualité sur les personnages, le récit dans ce premier tome est parfaitement équilibré entre développement du contexte et de l’histoire et le basket. En effet, le sport est mis à l’honneur avec tout d’abord un duel très shonen entre Sakuragi et le capitaine Akagi. Le héros arrivera ensuite malgré son tempérament compliqué à se faire accepter dans l’équipe, ce qui donnera lieu à un long entrainement très drôle pour ce dernier avant de finir par un match entre les seconde et les autres afin de voir un peu le niveau de chacun. L’occasion ici de rencontrer l’entraîneur du lycée, monsieur Anzai, aussi surnommé le Bouddha aux cheveux blancs en raison de son tempérament calme (un personnage avec un beau potentiel qui je l’espère sera exploité par la suite). Ainsi, ce premier tome impose déjà un rythme soutenu, équilibrant parfaitement les différentes composantes de son histoire pour une lecture d’une fluidité exemplaire.
En résumé, je suis d’ores et déjà séduit par ce premier tome. Heureusement que Kana a eu la bonne idée d’en sortir deux en même temps, comme ça je vais pouvoir enchaîner au plus vite. Tout m’a conquis, que ce soit les dessins de grande qualité, l’écriture des personnages impeccable ou l’humour qui fait mouche. Tous les éléments sont ici en place pour me faire passer un super moment et j’ai hâte de découvrir la suite. Je ne vais pas aller jusqu’à dire que je comprend le statut de classique du manga parce que ce serait un peu exagéré après seulement 14 chapitres, mais je peux dire que je suis totalement conquis et que je n’en attendais pas moins d’une oeuvre qui a une telle aura. Une lecture quoi qu’il en soit indispensable pour quiconque ne connait pas encore ce manga, qu’il s’intéresse au basket ou non.
J’avais acheté Slam Dunk à sa toute première sortie en France. J’avais été très emballée pourtant le basket et moi ce n’est pas foncièrement ça ainsi que les manga sport. J’en ai gardé un très bon souvenir. Je n’ai plus ce manga je ne peux donc plus revenir dessus pour éventuellement le relire.
Pour ce qui est des éditions françaises, elles sont toutes inférieures aux éditions japonaises. J’avais eu le cas sur City Hunter, mon mari sur Saint Seiya… La qualité du papier laisse souvent à désirer et surtout les prix sont exorbitant en France. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui m’ont fait pratiquement arrêté le manga…
NB : je réfléchis à la liste de suggestions de lecture mais je suis très occupée en ce moment je vous l’enverrai donc plus la semaine prochaine 🙂
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Pas de soucis, rien ne presse de toute façon vu la pile que j’ai à lire de côté.
Pour la qualité des éditions, je ne jette jamais l’oeil sur ce qui se fait au Japon donc je ne peux pas comparer, mais concernant City Hunter, j’avoue apprécier le travail de Panini sur l’édition deluxe. J’apprécie nettement moins qu’ils n’aient pas édité la totalité de Angel Heart car lorsque j’aurai fini City Hunter (avant la fin de l’année j’espère), j’aurai peut-être envie de me lancer dedans.
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Etant une très grande fan de City Hunter, j’ai beaucoup d’éditions japonaises… et franchement l’édition Panini est moins bien que l’originale.
Concernant Angel Heart, tout à été traduit en français. La série comporte près de 50 tomes mais elle a été coupée en deux. La raison vient du Japon. L’éditeur original d’Angel Heart a fait faillite et du coup la suite a été publié chez un autre éditeur d’où une première « saison » de 33 tomes et une « deuxième » saison de 16 tomes. En France c’est le même éditeur qui a fait la traduction. Est-ce à cause de ça que vous dites que tout n’a pas été traduit ?
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En fait, je sais que tout a été traduit, mais il me semble que la première saison a été édité une première fois dans une édition simple par panini (en intégralité), mais que leur réédition deluxe a été stoppée en cours de route.
C’est pour ça qu’il me semble que la première saison est introuvable en neuf et en intégralité.
Mais je crois que d’occasion, tout reste trouvable à des tarifs acceptables.
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Il existe effectivement une autre édition que la première diffusée en France mais je ne pense pas que ce soit une édition deluxe mais plus tôt une nouvelle édition pour être raccord avec la « deuxième saison ». Je crois d’ailleurs savoir que cette nouvelle édition avait pour titre « première saison ». J’avoue ne l’avoir jamais eu dans les mains puisqu’à l’époque j’avais commencé à mettre de côté le manga dans ma vie. Les jaquettes par contre étaient différentes de celles de la toute première édition. Je crois que ce sont celles de la réédition japonaises de l’éditeur Zeon comics qui avait racheté Tsukasa Hojo et permis de continuer l’histoire d’Angel Heart. Business, business. Après en occas c’est effectivement possible de les retrouver.
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Oh tu découvre ce manga ? Tu vas voir il est top, chaque tome est super intense 😍
J’ai l’ancienne édition (très vieille 🤣) et la j’ai pris les deux tomes de la nouvelle, je vais les relire 😍😍
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J’ai hâte d’en voir plus, je m’imagine déjà frissonner quand il y aura des matchs !
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Oui tu vas voir les dunks !
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Contente de voir que tu es très emballé en principe cette saga ne genere que du bien. J’ai passé mon tour par rapport au prix (oui comme tu l’a dit ça a fait couler de l’encre sur Twitter, mais 10 euros par tome, je préfère m’abstenir), mais je te souhaite de belles lectures. Et par rapport au furyo, glénat va sortir Tokyo revengers, ça t’intéresse?
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Oui, Tokyo Revengers est sur ma liste des titres à suivre en effet. Je ne connais pas encore trop bien le furyo (à vrai dire je ne connais que Young GTO en manga, et Crows Zero au cinéma dans le genre), mais j’ai un peu envie de m’y intéresser.
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[…] L’Apprenti Otaku […]
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[…] des choses et notre rapport au monde.Mais j’aurai aussi pu citer Vinland Saga, Family Compo, Slam Dunk ou les mangas d‘Urasawa, en particulier Billy […]
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